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N°20  - fevereiro 2018 Feuilleter quelques pages du n°20...

136 pages / 9,50€ (Hors coût de livraison)

Dossier Belém

- Tomé Açu, l'aventure agricole des japonais en Amazonie - Il était une fois la révolte Cabanagem - Açaï et Castanha, made in Amazonie - Portfolio Fotoativa - Tecnobrega, le culte des machines à son

Dossier Saveurs de Guyane

Megafaune, voyage dans la préhistoire des Guyanes

Devant le chinois, en libre service Portfolio la dernière lune Sainte Rose de Lima, capitale Arawak Black Dolls Project Aquariophilie Super Héron très discret Village Norino Commander le n°20 dans notre boutique (paiement CB)

Belém, les portes de l’Amazone - Edito de Pierre-Olivier Jay, Rédacteur en chef

Située dans les méandres de l'embouchure de l'Amazone, Belém se dresse au dessus des eaux brunes et saumâtres de la baie de Guajará, comme une porte mythique vers un continent de forêt. Depuis la grande révolte de la Cabanagem (que nous évoquons en p.18), la ville ressemble à un avant-poste entre deux mondes, celui des Brésiliens urbains, et celui des caboclos, les véritables habitants de l’Amazonie.

C’est aussi l'une des villes les plus peuplées de la région, qui, malgré ses difficultés économiques, connaît une vie culturelle passionnante. Avec l'aide de l'Alliance française de Belém, nous avons réalisé quelques reportages qui témoignent de ce foisonnement : sa culture techno singulière, une communauté japonaise méconnue en Guyane, l'économie de l'açaï, ou encore la découverte d’un improbable récif corallien.

Malgré ce bouillonnement, la ville est loin de Brasilia ou de São Paulo, et semble toujours considérée comme une banlieue exotique par le Brésil. Cette situation n’est pas sans rappeler, à une autre échelle, celle de la Guyane avec Paris. L’Amazonie brésilienne et la Guyane française partagent les handicaps des périphéries, trop loin des "métropoles". Et lorsque l’on tente de créer des ponts physiques (comme celui de l'Oyapock) ou économiques entre nos deux régions excentrées, pourtant voisines entre elles, tout se complique jusqu’à l’absurde. Nous l'avons expérimenté lors de la livraison d’une palette de Une saison en Guyane de Cayenne à Belém. Les relations douanières de nos pays sont dignes d’un roman de Kafka.

Il faudra pourtant bien un jour se tourner vers son voisin, au travers pourquoi pas, d'un espace politique ou économique commun, et rassembler les intérêts et les peuples de cette grande forêt. Non, l’univers amazonien n’est pas voué à rester une périphérie. Bientôt, la valeur des écosystèmes, la valeur des puits de carbone et de l’eau, celles des patrimoines agricoles, pourraient bien conduire à une répartition plus équitable des pouvoirs sur la planète .

Les articles et actus du magazine N°20